A quoi je pense en me rasant
Ce matin, je me suis rendu compte que, dans mon verre à dents, y’a deux brosses à dents. Et comme je ne suis pas de ceux qui ont besoin d’une brosse pour les dents de devant et une autre pour celles de derrière… Bien sûr, il y a une explication à la présence de ces deux brosses. Quand j’ai commencé à bosser à Agen, je remontais le week-end à Paris. J’avais des affaires des deux côtés, forcément ça incluait une brosse à dents dans chaque ville (pour ceux qui auraient un doute et croiraient que je ne me brosse les dents que le week-end…). Quand je me suis installé à plein temps à Agen, j’ai ramené toutes mes affaires de là-haut et la brosse à dents francilienne a rejoint sa copine lot-et-garonnaise dans le verre à dents (à suivre bientôt un post retraçant les retrouvailles de ces deux copines et la super conversation entre elles qui a suivi).
Ce qui est curieux, c’est qu’elles soient toujours deux, alors même qu’il y’a eu du renouvellement (là encore, je rassure : je n’utilise pas la même brosse depuis la maternelle…). Les brosses passent mais elles sont toujours deux. Troublant, non ? D’autant plus que, regardant autour de moi pour tenter d’échapper au trouble sus-évoqué, j’ai constaté que sur le rebord de la baignoire, il y a deux flacons de shampoing, de deux marques différentes… Je les utilise indifféremment mais le constat est là : ils sont deux. Comme si, inconsciemment, j’avais tout fait pour que cette pièce conserve l’apparence d’un endroit où l’on vivrait à deux… Bon, pour être complet, il convient d’ajouter qu’il y a aussi trois after shave différents, posés côte à côte (non, non, n’imaginez rien, là !).
Au-delà, tout est normal : je ne mets pas deux couverts à table, je n’ai pas laissé un placard vide pour les affaires de « madame », je ne rapporte pas de fleurs en rentrant du bureau, non, j’vous assure : je ne me fais pas croire à une vie qui n’est plus (pas encore) la mienne ! Au contraire : je laisse parfois traîner des vêtements par terre, je prends toute la place dans mon lit et je regarde le foot quand y’en a à la télé !
J’en déduis que la salle de bain est un univers aux propriétés particulières et, si j’étais Freud, je me pencherais sur ce passionnant sujet d’étude… Pas vous ?